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Gauthier 125 GA
(Grand Angle)
J'ai acheté cette moto dans un état assez dégradé, mais tournante. Près d'un an a été nécessaire pour donner à cette machine une seconde vie. Mais cela en valait la peine pour la rareté de ces machines, pour la qualité de leur équipement, et pour leur palmarès incroyable, sans oublier bien sûr des performances hors norme.
Le cadre :
Décapage et ponçage.
Ressoudage de différents écrous et points de fixation dessoudés.
Refabrication d'un axe de bras oscillant.
Refabrication d'une patte de béquille centrale manquante.
Peinture.
Le moteur :
Démontage complet.
Remplacement de tous les joints et des 3 roulements de vilebrequin.
Refabrication d'un croisillon de boîte de vitesse.
Les cylindres, piston et vilebrequin sont en excellent état. La compression est excellente et il n'y a aucune trace d'usure. Le cylindre n'est pas celui d'origine Gauthier : 3 ailettes sont coupées pour laisser passer un échappement de tout-terrain. Les trois ailettes sont refabriquées, mises en place avec des morceaux de tige filetée et collées à l'Araldite (uniquement par souci esthétique).
Refabrication d'un support moteur avant, celui d'origine étant manquant.
Remplacement du carbu Bing de 28 par un Mikuni de 32.
La partie cycle :
Nettoyage et polissage de toutes les pièces en alu.
Réfection de la fourche.
Redressement de quelques bosse sur la jante avant (coups de démonte-pneus).
Remplacement de quelques rayons cassés.
Refabrication des tringles de garde-boue arrière, supports de plaque et de feu arrière.
Refabrication de la selle.
Réfection du circuit électrique.
Refabrication des repose pieds avants.
Peinture de la fourche, de la selle, du réservoir, du phare et du garde-boue avant.
Peinture des diverses pièces noires, et peinture en couleur métal des pièces en acier ordinaire.
Remplacement de tous les câbles et les gaines.
Remplacement des caoutchoucs.
Refabrication des autocollants de réservoir et de selle.
Refabrication d'un carter de chaîne.
Remplacement de la visserie inadaptée ou rouillée.
Divers :
L'entraînement de compteur a rendu l'âme (petit pignon usé). Le compteur Huret est remplacé par un compteur multifonction électronique.
Chaîne et couronne sont neufs. le pignon est correct.
Le pneu avant est un K81 quasi neuf. l'arrière est un K82 neuf.
L'échappement est un détente aux cotes du moteur. il a simplement été peint à la peinture haute-température.
Le feu arrière est remplacé par un feu de Suzuki X4 (assez ressemblant au feu Motobécane d'origine sur ces Gauthier, et en état superbe).
Le résultat :
Le résultat est très correct et proche de l'origine sur le plan esthétique.
Le moteur tourne très bien. La machine est très rapide, avec une souplesse étonnante pour un 2 temps.
La machine démarre très bien et tient un ralenti impeccable.
Les suspensions sont bonnes. La fourche est même excellente.
Les freins sont étonnants. L'arrière est puissant mais brutal, alors que l'avant est puissant et très progressif.
La tenue de route est excellente.
Voir les photos de la restauration et le résultat obtenu
Caractéristiques de cette moto :
Gauthier 125 GA N°358 de Janvier 1976 (une des dernières GA).
Moteur Sachs 6 vitesses 19cv (22 cv avec pot de détente et carbu de 32 - donnée constructeur).
Allumage électronique Motoplat.
Fourche Cerriani hydraulique tubes de diamètre 32 mm.
Frein avant à tambour 4 cames diamètre 160mm (Splendide).
Frein arrière à tambour Leleu diamètre 160mm avec centrage automatique des garnitures.
Jantes alu Borrani à bords relevés.
Réservoir sport métallique.
Garde-boue avant fibre de verre.
Guidon bracelets fabrication Gauthier.
Poids plume de moins de 80 kg.
Vitesse plus de 130km/h réels facilement atteints sur le plat.
Palmarès Gauthier :
Des machines du même modèle que celle-ci se sont imposées régulièrement en compétition de 1972 à 1975. Dès son premier engagement en compétition, la Gauthier gagne. Pourtant, le moteur sur ce prototype n'était qu'un 15cv. Ensuite, Jean-Claude Gauthier va fabriquer quelques exemplaires sur commande pour des copains. Comme les demandes affluent, la moto passe l'homologation et la fabrication en petite série commence, dans des conditions inimaginables aujourd'hui (2 garages de 6m par 3m pour atelier de fabrication). En fait, ce n'est pas seulement une moto que Jean-Claude Gauthier a créée, mais un concept qu'il a inventé. L'acheteur n'achète pas une moto, mais une base avec des options au choix. C'est très cher (environ 3 fois plus qu'une 125 japonaise), mais la qualité et les résultats en compétition sont tels que la fabrication ne suit pas la demande. Les retards de livraisons sont énormes.
Le points d'orgue de ce palmarès Gauthier sera le tour de France moto 1974, où les Gauthier s'offrent le luxe de finir 1ère, 2ème, 3ème, 4ème et 6ème, excusez du peu, et cela sur une épreuve de plusieurs milliers de kilomètres !
En juin 1976, ce modèle sera remplacé par la GA2, beaucoup plus connue avec son moteur 7 vitesses de 22cv, sa suspension arrière cantilever, son frein avant à disque hydraulique et son ensemble selle-réservoir monocoque en polyester. Ce nouveau modèle, particulièrement réussi par son originalité, n'obtiendra pas les résultats escomptés. La fiabilité est moins bonne, et la concurrence a réagi.
Des constructeurs avec plus de moyens ont compris la leçon, et c'est BPS avec la célèbre Aspes qui va prendre la place des Gauthier à partir de 1976 et s'imposera à son tour en compétition.
La presse :
Article Moto-Revue du 23 février 1973 : Gauthier 125 GA
Article Moto-Journal du 4 mars 1976 : Présentation de la 125 GA2 critérium
Article Moto-Revue du 15 janvier 1976 sur Gauthier
Dernière mise à jour le 11/11/2017